Je viens de passer un quart d'heure à expliquer à mon manager comment faire un smiley qui sourit, qui rit ou qui rougit (il m'a semblé voir qu'il envoyait un mail à la cliente qui glousse tel un cochon nain en chaleur dès qu'il entre dans son bureau).

Mon travail me procure soudain un puissant sentiment d'utilité sociale.

Revenir de vacances, c'est un peu comme débarquer à une soirée et affronter un public composé quasi-exclusivement de jeunes militants UMP (je dénonce grave). Les gens vous paraissent insipides ou insupportables, les techniques de dragouille ou d'approche pré-coïtale sont sans saveur, sans surprise et l'ambiance "hey les gars, trop cool, c'est la fête de l'année ! Trop kikoo lol mdr, Nathalie-Cécile vient de montrer son nombril ! ahahah je suis trop pété, j'ai bu trop de verres du whisky de papa" ne trompe absolument personne.

Putain, je savais bien que j'aurais pas dû arriver sobre ce matin.

VACAAAAANCES J'OUBLIIIIE TOOOUUUT, PLUS RIEN A FAIRE DU TOOOOUUUT !

"Ah ! Hein ! Quoi ? Ah, oui, l'avancement du planning, désolée, je réfléchissais à un truc en lien avec un autre projet"

Avec le manque de sommeil et l'abus de café, mon esprit a tendance à tailler la route dans des endroits super bizarres et pas du tout en lien avec ce que mon surmoi, s'il avait une autorité plus affirmée, me contraindrait à faire fissa (ce p*** de planning, donc). 

Heureusement que ce petit con parvient tout de même à me convaincre de mentir quand on me demande à quoi je pensais.

Cette vidéo est là pour te tromper, petit chenapan. Mais coquin comme tu es, tu sais très bien à quoi je pensais, hein ?

Noooon... la réponse était "les nombres adimensionnels utilisés en mécanique des fluides", obsédé !