"Je peux vous proposer une petite douceur ?"

Les sept secondes de flottement entre le moment où j'ai prononcé cette phrase et celui où mon client a aperçu les moelleux au chocolat que je tenais dans ma main constitue à n'en point douter le fondement de la gêne érotique qui va désormais dominer toute notre relation de travail.

Le forfait jour applicable aux cadres pourrait être invalidé. Le cas échéant, les salariés concernés (dont MÔAAA) pourraient réclamer le paiement des heures supplémentaires effectuées ces cinq dernières années.

$$$$ MOUAHAHAHAH $$$$

Avez-vous un chien ?

Dans le cadre de certaines de mes missions, je participe régulièrement à des réunions peuplées uniquement d’individus mâles, geeks, dotés d’une science de l’élégance vestimentaire toute relative et s’exprimant dans une novlangue aux accents mystérieux, dont je ne parviens que péniblement à saisir les subtilités.

Malgré les difficultés de communication avec cette espèce,  je profite d’un certain nombre d’avantages :

- Des regards en coin d’une maladresse trop choupidicule (choupinette et ridicule)

- Des cafés gratuits

- Du smiley sourire/clin d’œil dans les mails

- Des bonbons gratuits

- Des compliments dithyrambiques dès que je parviens à pondre un truc à peu près potable du haut de mon vagin

- Des chouquettes gratuites

Je songe sérieusement à me reconvertir en vendeuse d’ordinateurs. Comme ça, en plus du reste, ils me fileront plein de pognon.

Mon manager : "J'ai une contrainte personnelle ce soir, notre point ne devra pas excéder 19h30"

Mon collègue : "Tu sais, t'es vraiment pas obligée de rester aussi tard que moi, n'hésite pas à partir"

J'aurais dû écouter ce que le mec racontait sur l'apocalypse. Parce que là, je viens clairement de vivre les prémices de la fin du monde.