• Et je peux vous dire que trois heures de branlette intellectuelle, ça fait mal aux oreilles. Comme quoi, on n'a peut-être pas tort de dire que ça peut rendre sourd.

    Morceaux choisis...
    (NB : pour les "pensées intérieures", il faut m'imaginer avec cette tête


    "Non mais vous voyez, il faut penser la structuration de ce support comme un système de tiroirs. Vous prenez une boîte, vous l'ouvrez et vous avez un chantier. ça se décline petit à petit comme des poupées russes"

    => Pensée intérieure : "Je sais pas trop ce qui me fascine le plus entre l'admiration manifeste des clients à l'écoute d'un discours absolument creux et la capacité de mes chefs à faire passer  pour le Trésor de Rackham le Rouge un pauvre Kinder Surprise (celui avec la surprise à monter soi-même qui met ton ego à rude épreuve parce qu'après quatorze tentatives, tu ne comprends toujours pas comment assembler les éléments)."

    "Je pense que nous devrions repenser globalement la démarche. A cette étape du projet, ça me semble le bon moment"

    => Pensée intérieure : "T'as raison, gars, c'est pas comme si on construisait ta p*** de démarche depuis un mois, hein ? Continuons donc de besogner des insectes drosophiles bien comme il faut. Ouais, exactement, faisons comme ça"

    "Et vous avez vu ce qui s'est passé en Norvège ? Oh la la, c'est dramatique, vraiment, vraiment. Pauvre gens, hein ! Je voudrais pas être à leur place"

    => Pensée intérieure : "Mais moi, j'A-DO-RE-RAIS me faire courser tel un animal apeuré par un demeuré psychopathe à la profondeur idéologique d'un poisson rouge éthéromane. C'est sûr, grognasse, j'adorerais ça, comme j'adorerais que t'arrêtes de parler d'un massacre comme de la pluie et du beau temps"

    "Bon, répartition des travaux. Odile, tu seras... le leeeaaadeeer du plaaanniiing !"

    => Pensée intérieure : "Merci... (larmes de joie étouffées) Merci à tous. C'est une vraie consécration pour moi que de recevoir cet honneur. (petit suffoquement) Je voudrais commencer par remercier mon manager, sans qui toute cette aventure n'aurait pu être possible. C'est grâce à lui, à ses relectures nocturnes et ses remarques formulées avec un sens de la diplomatie sans égal que je n'ai cessé de me dépasser et d'aller toujours plus loin dans la maîtrise de moi-même et d'excel. (Pause émue) Je voudrais de même remercier l'ensemble de mes clients, qui ont toujours su me témoigner leur incompétence et leur paresse pour tout ce qui concerne de près ou de loin la gestion de ce projet. Ah !... Mes clients... (pause ponctuée d'un (trop) large sourire) C'est leur capacité à me refiler toute leur basse besogne qui a fait de moi la consultante que je suis aujourd'hui. Hein Roberte ? (clin d'oeil complice et rire du public) Vous savez, c'est avec une émotion certaine que je penserai à vous tous quand je contemplerai ce trophée et que je remplirai délicatement toutes ces petites cases à une heure indue. Merci ! (clap clap) Merci à tous ! (clap clap et voix secouée de sanglots de joie)"


    Vous l'aurez compris vu mon niveau de sarcasme actuel : j'attends les vacances comme ces fornicateurs de raëliens attendent de se faire fouetter les fesses par des elohim pour atteindre l'orgasme cosmique*.

    * Mon voeu le plus cher est qu'un raëlien tombe ici en tapant "orgasme cosmique" sur Google.



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  • Un pigeon s'est posé sur le rebord de ma fenêtre et est en train de me regarder travailler.

    Il y a certaines inversions de rôles auxquelles on aimerait bien ne pas faire face.


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  • Mini-boss, tout sourire - Ah tiens, écoute ! Elle a l'air trop bien cette formation : "identifier les vecteurs d'impact".

    Moi, croyant détecter un propos ironique - Trop fort, ça veut rien dire, c'est juste du charabia managérial !

    Mini-boss, me prenant en pitié - Bah non, pas du tout. Ce sujet, c'est précisément le coeur de notre métier.

    Décidément, je n'ai absolument aucune idée de ce que je fais. 


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  • J'ai travaillé 35 heures la semaine dernière.

    Je devrais faire le pont plus souvent.


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  • Résiste, Odile, vas-y, tu peux le faire.

    Ne... pas... dormir...


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