• Ce matin, comme à mon habitude, je rasais les murs des couloirs du métro, en essayant de me rappeler les raisons qui m'avaient poussée à quitter mon lit (de mémoire, il s'agissait principalement de terminer les derniers niveaux de Plant vs Zombies), lorsqu'une affiche de film a attiré mon regard (j'ai mis du rouge autour du truc qui coince) (je t'aide, je suis une meuf cool).

    Sont quand même bons Copé et consorts : un film comme moyen de propag... communication. 

    NB : Villeurbanne est limitrophe de Lyon. Coïncidence ou complot démonique ?


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  • J’ai toujours pensé que l’uniforme n’était légitime que s’il recouvrait une dimension pratique évidente. Par exemple, qu’un pompier se protège du feu me semble, à première vue, relativement acceptable.

    En revanche, l’uniforme comme vecteur de reconnaissance sociale entre pairs a toujours eu tendance à me gêner, sûrement parce que je suis le méchant produit d’une société individualiste qui me pousse à exprimer ma singularité (j’aime bien mêler Norbert Elias et Biba dans mes petites analyses personnelles).

    Ainsi, je ne suis absolument pas convaincue qu’un « vêtement commun » (le sens de la litote de nos amis les politiques est tellement mignon) soit une solution valable et pérenne aux différentes problématiques que l’on retrouve dans la cour de récréation. L’habitus est bien plus puissant qu’un bout de tissu. Et l’apprentissage de la contrainte et de la violence des relations est suffisamment lourd pour qu’on laisse les mômes tranquilles avec leurs nippes (mes préférés, ce sont les clodos riches, ces petits nantis qui mettent des fringues kakis informes qui coûtent un bras et demi à leurs parents et qui ne se lavent pas les cheveux, parce que « le système est pas juste et que ça, ça les rend vraiment pas contents ») (cf. l’excellent rap « Pauvres riches » de TTC).

    A noter toutefois une exception importante à cette règle : l’écharpe des candidates de Miss France et celle des présidents de la République nains (c’est tout de même pratique de repérer les dindes parmi le commun des mortels).

    La jungle des petits cadres propres sur eux est traversée d’un impératif silencieux en matière de tenue : les cheveux teints en vert et les jeans troués ne font pas bon ménage avec l’idéal de salarié que recherchent les saints patrons. Ils leur préfèrent largement les costumes sobres, les tailleurs et les chemises bien repassés. Or, cet accoutrement ne répond aucunement au tout premier sujet abordé dans cette note (le côté pratique, banane, t’as vraiment aucune mémoire). Si tu as déjà passé une journée avec ce style de vêtements (rappelle-toi les fringues que ta mère t’a forcé à mettre pour la première communion de ton petit cousin Jean-Grégoire), tu vas quand même pas me faire croire que c’est plus confortable qu’un jean et un t-shirt ? Plus important : passée la contrainte sociale évidente d’être et de mettre des vêtements propres (pas si évidente que ça visiblement (prends le RER A à 8h30, tu pourras dire à tes potes « c’est vrai, j’y étais »)), en quoi le fait de se costumer en parfait petit commercial est-il gage d’efficacité et de qualité dans le travail ? (cherche pas, hein, on appelle ça une question rhétorique) 

    Je vois dans tout ce cérémonial vestimentaire la marque d’une profonde soumission, expression d’une soumission plus large au monde du travail et ses règles, voire parfois d’une certaine pédanterie à être le plus obéissant et le plus soumis de tous. Or, si la hiérarchie et certains codes sont nécessaires dans le cadre professionnel, je crois dur comme fer qu’il est indispensable d’interroger leur légitimité. J’essaie de n’accepter les règles qu’on m’impose et les demandes qu’on m’adresse que si j’en perçois l’utilité ou la pertinence, ou bien si elles ne me coûtent pas du tout.

    Du coup, quand le client a remarqué que j’avais (à prononcer avec un petit air pincé) « du vernis bleu », j’ai soudain pris conscience de l’urgence impérative de m’acheter des collants résille rose (fluo, le rose) pour être un peu plus raccord. Sens du compromis oblige.


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  • Aujourd'hui, j'ai accueilli un nouveau consultant chez mon client actuel :

    - Salut Sébastien, tu vas bien ?
    - Euh oui... Excuse-moi, t'es qui ?
    - Bah, Odile... On a bossé ensemble sur une propale...
    - Ah ? Ok, bah je me souviens pas de toi.

    C'était il y a tout juste un mois. Pauvre tache. 


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  • Euh... Non merci, ça va aller.


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  • Monsieur mon patron,

    Prenant acte de la situation dramatique que traverse notre pays d'un point de vue financier, j'attire votre attention sur l'importance capitale de faire preuve d'une solidarité sans faille envers nos concitoyens les plus fragiles.

    Admirative de la décision de notre cher Président de geler son propre salaire, sacrifice ultime et altruiste, j'attends d'être traitée de manière similaire, afin de suivre cet exemple si louable.

    Bon, bien sûr, pour une équité pleine et entière, faudrait qu'on augmente mes revenus dès maintenant de 140% pour mieux les geler ensuite.

    Merci d'avance, bro' !

    Gniiiiii hi hi


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